Permettre enfin l'innovation pédagogique
L’innovation pédagogique est aujourd’hui une nécessité. Avec la massification de l’enseignement supérieur et la diversité des publics, il est nécessaire que chaque enseignant puisse adapter ses modalités d’enseignements en fonction de son enseignement.
Favoriser la diversification des modalités d’évaluation en sortant de l’archaïsme du simple contrôle terminal et en lui préférant le contrôle continu, qui permet de mettre en œuvres diverses formes d’évaluation, en groupe, oraux etc permet d’améliorer la réussite étudiante.
Le fait de permettre aux enseignants d’innover leur permet de s’adapter à leur public et aux objectifs de leurs unités d’enseignement. Il faut en finir avec la vision tendant à penser l’enseignant comme un ouvrier de l’éducation nationale uniquement chargé de mettre en œuvre des programmes selon des modalités pédagogiques définies et cadrées nationalement. Pour la FAGE, l’enseignant est un professionnel de la pédagogie. Si l’existence de programmes nationaux garantit l’égalité sur le territoire, les freins à l’autonomie pédagogique nuisent d’abord et avant tout aux jeunes en n’autorisant pas suffisamment les enseignants à déterminer en responsabilité quelle modalité pédagogique est la plus adaptée à l’objectif d’apprentissage et à la classe.
Cette possibilité d’innover ne va pas sans une véritable formation des enseignants à la pédagogie, à la fois en formation initiale mais également en formation continue. Cette formation permettra à tous les enseignants d’être formés aux différentes formes de pédagogie et de choisir celle qui correspondra le mieux à leurs objectifs.
L’enseignement dans le supérieur se doit d’être adapté à la multiplicité de profils qui l’intègrent, de ce fait, il est nécessaire que la pédagogie appliquée y soit centrée sur l’étudiant et permette à chacun, après avoir trouvé sa place grâce à de véritables processus d’orientation, d’avoir les clefs en main pour réussir. C’est pour cela qu’il est nécessaire de changer la façon dont la pédagogie est mise en œuvre, favorisant les temps d’enseignement à effectif réduit et en permettant à chacun de se retrouver dans l’évaluation en réussissant à se placer dans le groupe.
De plus le fait de sortir de la logique de note mais en travaillant sur l’acquisition ou non d’une compétence ou connaissance permet à la fois de revaloriser les ECTS et surtout de rentrer dans une dynamique positive pour l’étudiant. Il est également nécessaire de mettre en œuvre des enseignements transversaux et d’ouvertures : langues, enseignements venant de blocs compris dans d’autres maquettes d’enseignements et dans d’autres domaines, qui vont permettre au jeune de continuer son orientation tout au long de son cursus.
Enfin, le fait de mettre en place une véritable évaluation des enseignements permet d’entrer dans une démarche d’assurance qualité : l’étudiant s’investi alors plus dans ses enseignements et l’enseignant s’adapte aux besoins de ses étudiants. Ce genre de démarche permet réellement d’influer sur les méthodes d’enseignements et de permettre à chacun d’influer sur la dynamique pédagogique de la maquette.